Comment améliorer son DPE : quels travaux, quels coûts et quelles aides financières ?

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Le Diagnostic de Performance Énergétique (DPE) est un outil qui évalue la consommation énergétique et l’impact environnemental d’un logement ou d’un bâtiment. Il est devenu l’un des diagnostics immobiliers phare. En 2024 il a d’ailleurs connu certaines nouveautés.  Avec l’évolution des réglementations et l’importance croissante de l’efficacité énergétique, améliorer son DPE est désormais une priorité pour de nombreux propriétaires. Voyons ensemble comment s’y prendre pour rehausser le score DPE de son logement en tenant compte des dernières évolutions réglementaires et des enjeux actuels.

Rappels sur le DPE et les conséquences d’un mauvais score

Avant de parler d’amélioration il est essentiel de comprendre ce qu’est le DPE.  Le DPE un outil qui évalue la consommation énergétique d’un logement. Il attribue une note de A à G, A étant la meilleure performance et G étant la plus mauvaise. Cette note se base sur la consommation d’énergie primaire exprimée en kWh/m²/an.

Depuis 2021, le DPE a connu une refonte. On a maintenant deux étiquettes : une pour l’énergie et une pour le climat. Cette dernière reflète l’impact environnemental du logement, notamment en termes d’émissions de gaz à effet de serre. Les logements classés F et G sont considérés comme des passoires thermiques, ce qui peut poser problème aux propriétaires, particulièrement pour la location.

La loi Climat et Résilience a introduit un calendrier qui interdit progressivement la location des passoires thermiques. Les logements classés G+ sont déjà concernés depuis janvier 2023. Les G suivront en 2025, les F en 2028, et les E en 2034. Autant dire que le temps presse pour de nombreux bailleurs mais aussi pour les locataires car cela pourrait entraîner une pénurie de logements sur le marché locatif !

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Comment améliorer son DPE et combien ça coûte ?

 Il peut être judicieux de commander un audit énergétique du bien immobilier. pour identifier les points faibles de votre logement. Une fois fait il peut être intéressant d’agir sur ces différents éléments en fonction de l’audit :

1. L’isolation, la base de tout

L’isolation est fondamentale pour améliorer son DPE. Une bonne isolation permet de réduire significativement les pertes de chaleur, et donc la consommation d’énergie.

– Les murs : l’isolation par l’intérieur ou l’extérieur peut faire une réelle différence. Comptez entre 50 et 150 euros par m² selon la technique choisie.

– Le toit : dans une maison, jusqu’à 30% de la chaleur peut s’échapper par le toit. Isoler les combles est donc primordial. Prévoyez entre 20 et 50 euros par m² pour des combles perdus.

– Le plancher : si vous avez une cave ou un garage en dessous, n’oubliez pas cette partie. Le coût se situe entre 30 et 70 euros par m².

2. Les fenêtres, un point clé

Les anciennes fenêtres sont souvent responsables d’importantes déperditions thermiques. Opter pour du double ou triple vitrage peut vraiment faire la différence. Pour une fenêtre standard, prévoyez entre 400 et 800 euros. C’est un investissement qui peut sembler conséquent, mais qui s’avère rentable à long terme.

3. Le chauffage, au cœur du système

Le système de chauffage représente une part importante de la consommation énergétique. Voici quelques pistes d’amélioration :

– Remplacer une chaudière ancienne par un modèle plus récent et performant. Une chaudière à condensation coûte entre 4000 et 8000 euros, pose comprise.

– Opter pour une pompe à chaleur, très efficace énergétiquement. Comptez entre 10 000 et 15 000 euros pour une PAC air-eau.

– Pourquoi pas un poêle à bois ou un insert ? C’est efficace et ça apporte un petit plus côté ambiance. Le coût se situe entre 3000 et 6000 euros.

4. L’eau chaude, un poste à ne pas négliger

La production d’eau chaude représente une part non négligeable de la consommation énergétique. Un chauffe-eau thermodynamique ou solaire peut contribuer à réduire la facture. Pour un chauffe-eau thermodynamique, prévoyez entre 2500 et 4000 euros.

5. La ventilation, pour un air sain sans gaspillage

Une bonne ventilation est essentielle pour maintenir un air sain tout en limitant les pertes de chaleur. Une VMC double flux peut récupérer la chaleur de l’air sortant pour préchauffer l’air entrant. C’est astucieux et efficace. Le coût se situe entre 2000 et 4000 euros, mais l’impact sur votre DPE peut être significatif.

6. Les énergies renouvelables, un investissement pour l’avenir

Intégrer des énergies renouvelables peut vraiment booster votre DPE :

– Panneaux solaires pour l’électricité : comptez environ 1000 euros par m² de panneau.

– Panneaux thermiques pour l’eau chaude : entre 4000 et 6000 euros pour une installation complète.

– Géothermie pour le chauffage et l’eau chaude : c’est un investissement conséquent, entre 15 000 et 25 000 euros, mais très performant sur le long terme.

Quel est l’impact de ces travaux de rénovations énergétiques sur le DPE ?

Cela dépend évidemment des interventions réalisées, mais voici quelques exemples :

– Une isolation complète (murs, toit, plancher) peut vous faire gagner 2 à 3 classes.

– Remplacer une ancienne chaudière par une pompe à chaleur performante permet souvent de gagner 1 à 2 classes.

– L’installation de panneaux solaires peut vous faire grimper d’une classe.

– Une rénovation globale bien menée peut vous faire passer de G à C, soit un bond de 4 classes !

L’important est d’avoir une approche globale. Changer uniquement les fenêtres est bénéfique, mais si votre toit laisse s’échapper la chaleur, vous n’obtiendrez pas le meilleur retour sur investissement.

Les Aides financières pour améliorer son DPE

Les travaux nécessaires pour améliorer son DPE peuvent représenter un investissement conséquent. Heureusement, plusieurs aides sont disponibles pour soutenir les propriétaires dans leurs travaux de rénovation énergétique :

  • MaPrimeRénov’ :  Cette aide de l’État est accessible à tous les propriétaires, qu’ils occupent leur logement ou qu’ils le mettent en location. Le montant de l’aide varie en fonction des revenus du foyer et de l’ampleur des travaux.
  • L’Éco-prêt à taux zéro 
  • Les certificats d’économies d’énergie (CEE) : les fournisseurs d’énergie participent à l’effort.
  • La TVA à 5,5% au lieu de 20% pour les travaux de rénovation énergétique.
  • N’oubliez pas de vous renseigner sur les aides locales, il y a parfois de bonnes surprises.

Zoom sur MaPrimeRénov’

MaPrimeRénov’ (MPR) est devenu l’un des dispositifs phare pour la rénovation énergétique. Lancé en 2020, il a remplacé le crédit d’impôt transition énergétique (CITE) et les aides de l’Anah « Habiter Mieux Agilité ».

MaPrimeRénov’ est une aide financière offerte par le gouvernement français pour encourager les travaux de rénovation énergétique des logements. Elle est accessible à tous les propriétaires, qu’ils occupent leur logement ou qu’ils le mettent en location, et est attribuée en fonction des revenus du ménage et des économies d’énergie réalisées grâce aux travaux. Le dispositif couvre divers types de travaux comme l’isolation, le chauffage, la ventilation, ou encore la rénovation globale du logement.  On distingue deux types de parcours accessibles aux propriétaires :

1. MaPrimeRenov’ parcours accompagné : 

C’est l’option la plus ambitieuse. L’objectif est de réaliser une rénovation globale de votre logement pour gagner au moins deux classes de DPE. Par exemple, passer de F à D, ou de E à C. Vous êtes accompagné par un professionnel, Mon Accompagnateur Rénov’, qui vous aide à définir les travaux, à trouver les artisans, et à obtenir les aides. C’est le parcours idéal si vous voulez vraiment faire une différence sur votre DPE. Mais il représente également un coût plus important.

2. MaPrimeRenov’ parcours par geste ou monogeste :

Comme son nom l’indique, il s’agit de réaliser un seul type de travaux à la fois. Par exemple, uniquement changer votre chaudière ou isoler vos combles. C’est moins ambitieux, mais cela peut tout de même vous faire gagner une classe de DPE si c’est bien réalisé. C’est aussi plus simple à mettre en œuvre.

Le montant de l’aide dépend de vos revenus, du type de travaux, et du parcours choisi. Pour le parcours accompagné, vous pouvez bénéficier jusqu’à 90% du montant des travaux, avec un plafond à 35 000 euros. 

Depuis janvier 2024, il est normalement nécessaire de présenter son DPE pour bénéficier de MaPrimeRenov’ parcours par geste. Cependant, cette mesure a été temporairement suspendue jusqu’à fin 2024, offrant un délai supplémentaire aux propriétaires.

Pour conclure sur l’amélioration du DPE

Améliorer son DPE est devenu une préoccupation de premier plan pour de nombreux propriétaires, que ce soit pour se conformer aux nouvelles réglementations, réaliser des économies d’énergie ou valoriser leur bien

Les travaux de rénovations énergétiques demandent un investissement parfois conséquent. Mais avec les aides disponibles, c’est plus accessible qu’on ne le pense. Et à long terme, les propriétaires constaterons  la différence sur leur facture d’énergie. Sans parler du gain de confort et de la plus-value apportée à leur logement.

N’oublions pas que le DPE est un domaine en constante évolution. Il est important de se tenir informé des dernières réglementations et des nouvelles possibilités d’amélioration. Par exemple, en 2024, les seuils ont été revus pour les petites surfaces de moins de 40 m2, offrant un peu de répit à certains propriétaires.

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